Vendredi, c’est clairement la grosse soirée de ce festival de Dour. Après l’échauffement Ice Cube, place à Mogwai et Neurosis. En attendant Pulp.
On se disait que Mogwai était un diesel. Le gang écossais prend son temps avant de lâcher l’électricité. Mais quand celle-ci est lâchée… Il aura tout de même fallu un bon moment avant de rentrer dans le magma Mogwai, ses vagues d’électricité qui débutent dans le calme plat avant de s’agiter pour la tempête. Et la fin du set vaudra l’attente. Mais, sans rire, cette tempête n’a pas pesé lourd face à l’ouragan Neurosis.
Neurosis, c’est un peu le Mogwai du métal. Les Californiens prennent leur temps pour installer l’atmosphère avant l’explosion. Mais cette atmosphère là est post-apocalyptique. Le son est énorme et la puissance qui se dégage de cette musique écraserait un troupeau de boeufs maléfiques sur une route perdue. Neurosis, à l’instar d’un Tool, n’a gardé du metal que son aspect sombre, dur et mystérieux, mais dépasse – et de très loin- tous les clichés du genre. C’est la bande-son d’un monde post-apocalyptique qu’on a entendu ce soir. Et vous pouvez être assuré qu’on l’a bien senti passer.
Didier Zacharie